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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 15:58

La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.

Paul ELUARD, Capitale de la douleur, (1926)

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 14:43

Le monsieur aux lacets, le chien de la fleuriste, l’oiseau dans l’eau, l’âme qui se détache et le corps qui ne dit rien : l’âme chante son chant secret audible pour elle-seule !

 

 

 

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90 ans.

Ma tante est née le 15 avril 1923 (comme le héros de Pennac !)

Elle a fait une attaque cérébrale dans les années 2000 et une récidive quelques années plus tard.

Depuis, elle ne parle plus, sauf un mot pour tout et pour rien ; ça va , cela ne va plus : «  lamigna, lamigna ! » Je ne suis pas bien installée ; plus haut, plus bas . Je veux le journal, non, l’autre page.

On mettra ce papier ; non, pas celui-là !

J’essaie de lui faire la conversation ; pas facile de s’y retrouver entre « lamigna1, lamigna2,lamigna3 »

Seul le corps parle. Comme elle ne peut pas sourire il faut guetter les traits détendus et la tension qui se relâche pour constater que j’ai compris et accompli la tâche se rapportant à l’ordre donné .

 

Il l’appelait  « Pivolo » mon grand’père (moi, je ne l’appelais pas vu que je ne l’ai vu  que 2 fois- la fois où il m’a promis un vélo que j’attends toujours - et celle où il m’a draguée sur la plage- il avait 90 ans, moi 20-) .

« Pivolo », c’est peut-être le mot qui lui resté : un mot gentil de la part de quelqu’un qui ne l’était pas

, un mot rassurant qui s’épanouit encore sous sa nouvelle forme « lamigna, lamigna ! »

 

C’est sa parole de présence et d’amour : « Je suis là », dit le corps qui pourtant n’est plus là depuis des années ; « je suis là ! » dit le corps qui dort et qui souffre et qui s’en est allé sans l’esprit car l’esprit est resté lui et il veille dans ce corps absent qui s’obstine à rester là , à cause de tous les bons soins qu’on lui prodigue, à cause du corps des autres qui s’activent avec leur corps en bon état de marche et de réflexion.

Mes grands’parents habitaient une maison seule au milieu de la forêt.

Ma tante y est née la nuit , avec l’aide de mon seul grand’père (son père donc !)qui lui a prodigué tous les soins nécessaires et même coupé le cordon ( pas comme les pères de maintenant qui font ça à la va-vite, sans réfléchir à ce qu’ils font !)Lui, il lui a donné la vie en même temps que ma grand’mère !

C’est peut-être pour ça qu’il s’accroche au-delà de toute raison le corps inutilisable de ma tante pour tenir jusqu’au 15 Avril !

IL A TENU et ma tante a maintenant 90 ans. Bon anniversaire et longue vie !

 

 

 

Bon, tout à l’heure, ça me pinçait au niveau du cou ; résultat : engourdissement progressif de la main droite au point de ne plus pouvoir écrire-et je n’avais pas fini !-Interruption bienvenue du thé : le mouvement change ! Je m’approche de la table et m’appuie contre le dossier de la chaise , tout rentre dans l’ordre et vous ne saurez pas que je suis une handicapée qui s’ignore !

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3 avril 2013 3 03 /04 /avril /2013 15:53

Ne me retiens pas ainsi

Si Marie-Madeleine a connu et aimé le corps de son Seigneur, comment pourra-t-elle accepter qu’il lui échappe ?

C’était un vivant qui, bien qu’extraordinaire, pouvait être plus ou moins compris et dont on pouvait prévoir les réactions, voire les paroles.

Mais, maintenant, où est le corps ? Où  est la vérité ? Que peut-on comprendre de ce qui ne se comprend pas ?

On a l’air comme ça fini mais fait pour durer  éternellement. Mais qu’est-ce qui dure au-delà d’une vie normale ? Qu’est-ce qui subsistera quand je n’y serai plus ?

Je me lève le matin, j’écris, pourquoi ?

 Pour comprendre ce sur quoi je n’ai aucune prise : ma propre vie ?

Comment pourrais-je la prolonger ?

Les autres me sont  ou donnés ou repris, pourquoi ?

J’aimerais donner un sens et croire à l’incroyable…

 

 

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 16:51

398Sous les saules sans structure, elle lui décocha son sourire secret sans se soucier de la suite, à savoir un sobre silence qui le sauverait d’un séjour sans retour !        

 

Ce que vous me demandez à propos  du poil, ça tombe au poil, sauf que,  quand ça veut pas, ça veut pas ! et quand ça veut pas, il ne faut pas trop insister, sauf à se rendre malade et à voir tout tourner

 

à mourir quoi ! Et moi, mourir, je n’y tiens pas du tout,  sauf que de ma chevelure, vous pourriez faire une perruque pour une adepte de chimiothérapie et encore !...

Avis à la population : donnerais chevelure usagée contre bons soins (pas sérieux s’abstenir !)

S’abstenir ou convenir d’un entretien…à moins que vous ne préfériez le foulard- pas le « tchador »-

Parce-que, là, la pilosité de la femme -source de toute séduction- s’évanouit enfin et radicalement !...

Et l’homme ne sera plus tenté, au risque de brûler en enfer et-peut-être avant- d’être lapidé jusqu’à ce que mort s’ensuive !...

Qu’elle est  dangereuse la femme avec tous ses attraits ravageurs qui font perdre à l’homme le sens de la mesure et  sa dignité jusqu’à  en devenir esclave…

C’est  dégoutant le poil, sauf le poil de chameau sur un manteau bien chaud !

Mais est-ce que ça existe encore au siècle du virtuel,  sans poils ni cheveux, sans poux ni puces sauf les puces électroniques ?

C’est bien plus hygiénique et sain sauf pour les crises d’épilepsie  qu’on peut avoir si on s’acharne trop sur son ordinateur ! « j’aime ! », mention « facebook » à partager sans commentaires !...

 

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27 mars 2013 3 27 /03 /mars /2013 15:49

Bgirlswith-pearearingvermeer28on ," les faucons de la nuit" , pas vraiment !"la jeune fille à la perle" , oui !J'ai vu le film avec Scarlett Johanson : si belle , si jeune , si pure ! Vermeer , j'ai oublié qui l'incarnait .Bonnard : j'aime la lumière à travers le rideau , le reflet dans le miroir - de dos , là aussi , mais inversé- en fait , ça n'est pas réaliste !"The art institute of Chicago" : I don't like it at all !si triste et désespéré ! Je préfère le coucher de soleil de Monet sur la Tamise ! Je l'ai vu à Londres quand j'avais 18 ans a; je suis restée assise sur la banquette et je ne pouvais plus partir ! En fait , j'étais entrée dans le tableau du musée de Londres et là était ma place ...J'aurais voulu devenir oeuvre d'art et rester là toujours à l'abri du vol et sous la surveillance des alarmes ...Je serais la couleur du soleil qui resplendit tout rouge au milieu du bleu et du jaune ...Je serais l'épaisseur de la gouache , irrégulière et vivante ...Je serais le cadre aux moulures dorées qu'on voudrait toucher ! Je serais l'air autour du tableau quand un autre moi-même , fille ou garçon , jeune ou vieux viendrait s'asseoir là et , à son tour , prendrait la pose .

 

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 16:19

14-510

 

CHUT !
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8 février 2013 5 08 /02 /février /2013 14:03

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005)
Encyclique « Dominum et vivificantem », § 46 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)


Le péché contre l'Esprit Saint

Pourquoi le blasphème contre l'Esprit Saint est-il impardonnable ? En quel sens entendre ce blasphème ? Saint Thomas d'Aquin répond qu'il s'agit d'un péché « irrémissible de par sa nature, parce qu'il exclut les éléments grâce auxquels est accordée la rémission des péchés ». Selon une telle exégèse, ce blasphème ne consiste pas à proprement parler à offenser en paroles l'Esprit Saint ; mais il consiste à refuser de recevoir le salut que Dieu offre à l'homme par l'Esprit Saint agissant en vertu du sacrifice de la croix. Si l'homme refuse la « manifestation du péché », qui vient de l'Esprit Saint (Jn 16,8) et qui a un caractère salvifique, il refuse en même temps la« venue » du Paraclet (Jn 16,7), cette « venue » qui s'est effectuée dans le mystère de Pâques, en union avec la puissance rédemptrice du Sang du Christ, le Sang qui « purifie la conscience des œuvres mortes » (He 9,14).

Nous savons que le fruit d'une telle purification est la rémission des péchés. En conséquence, celui qui refuse l'Esprit et le Sang (cf 1Jn 5,8) demeure dans les « œuvres mortes », dans le péché. Et le blasphème contre l'Esprit Saint consiste précisément dans le refus radical de cette rémission dont il est le dispensateur intime et qui présuppose la conversion véritable qu'il opère dans la conscience. Si Jésus dit que le péché contre l'Esprit Saint ne peut être remis ni en ce monde ni dans l'autre, c'est parce que cette « non-rémission » est liée, comme à sa cause, à la« non-pénitence », c'est-à-dire au refus radical de se convertir...

Le blasphème contre l'Esprit Saint est le péché commis par l'homme qui présume et revendique le « droit » de persévérer dans le mal — dans le péché quel qu'il soit — et refuse par là même la Rédemption. L'homme reste enfermé dans le péché, rendant donc impossible, pour sa part, sa conversion et aussi, par conséquent, la rémission des péchés, qu'il ne juge pas essentielle ni importante pour sa vie. Il y a là une situation de ruine spirituelle, car le blasphème contre l'Esprit Saint ne permet pas à l'homme de sortir de la prison où il s'est lui-même enfermé.

 

La Solitude

Ce qu'on connait de quelqu'un empèche de le connaitre. (...) Le corps grandit en prenant de la hauteur. L'esprit grandit en perdant de la hauteur... (...) Une femme pour un homme c'est ce qu'il y a de plus loin au monde... (...)

 

la solitude nous amène vers la plus simple lumière: nous ne connaîtrons jamais d'autre perfection que celle du manque. Nous n'éprouverons jamais d'autre plénitude que celle du vide, et l'amour qui nous dépouille de tout est celui qui nous prodigue le plus.

 

Christian Bobin, le Très-bas.

 

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28 janvier 2013 1 28 /01 /janvier /2013 16:08

1bis-Chebika2

Elle tira au cœur et, par ce geste, elle vomit toute sa vie !

Son enfance solitaire et sans intérêt, son adolescence et ses questionnements, ses rêves, ses études,

Tous les livres qu’elle avait lus, tous les films qu’elle avait pu voir, toutes les histoires qu’elle s’était ou qu’on lui avait racontées.

Elle vomit tous les voyages  qu’elle avait ou aurait pu faire, toutes les théories politiques auxquelles elle avait adhéré.

Toutes les amitiés, tous les amours qu’elle avait pu entretenir ou rêver ou réaliser, toutes les croyances, toutes les certitudes, toute la confiance qu’elle avait pu accumuler dans toute sa vie , sans y adhérer vraiment…

Alors, elle fut libre, libre comme elle ne l’avait jamais été, libre comme elle n’eût jamais pensé qu’il fut possible de l’être, libérée des autres et surtout d’elle-même !

Libre de recommencer une vie sans passé, sans attaches et sans souvenirs, sans fidélités et sans amours ;

Une vie vide de sens pour elle qui avait toujours voulu donner du sens à chaque chose, à chaque événement insignifiant…

Enfin, l’irresponsabilité l’étreignit comme un amant longtemps désiré.

Elle fut enfin heureuse pour la première fois de sa vie !

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 15:33

Secret et vie de notre coeur...

 

Innocence.jpg

 

 

"Mais ce n’est qu’un coeur, bien-aimée. Où sont ses rives, où sont ses racines?
Tu ignores les limites de ce royaume sur lequel tu règnes.
Si ma vie n’était qu’un instant de plaisir, elle fleurirait en un tranquille sourire que tu pourrais déchiffrer en un moment.
Si elle n’était que douleur, elle fondrait en larmes limpides, révélant silencieusement la profondeur de son secret.
Ma vie n’est qu’amour, bien-aimée.
Mon plaisir et ma peine sont sans fin, ma pauvreté et ma richesse éternelles.
Mon coeur est près de toi comme ta vie même, mais jamais tu ne pourras le connaître tout entier.»


"Vie de ma vie, toujours j’essaierai de garder mon corps pur, sachant que sur chacun de mes membres repose ton vivant toucher.
Toujours j’essaierai de garder de toute fausseté mes pensées, sachant que tu es cette vérité qui éveille la lumière de la raison dans mon esprit.
Toujours j’essaierai d’écarter toute méchanceté de mon cœur et de maintenir en fleur mon amour, sachant que tu as ta demeure dans le secret autel de mon cœur.Et ce sera mon effort de te révéler dans mes actes, sachant que c’est ton pouvoir qui me donne force pour agir."


"Je te demande en grâce, permets qu’un instant je me repose à tes côtés. Les œuvres que j’ai entreprises, je les finirai par la suite.
Privé de la vue de ta face, mon cœur ne connaît ni repos, ni répit, et mon labeur n’est plus qu’une peine infinie dans un illimité désert de peine.
Aujourd’hui l’été est venu à ma fenêtre avec ses murmures et ses soupirs et les abeilles empressées font la cour au bosquet fleuri.Voici l’heure de la quiétude et de chanter, face à face avec toi, la consécration de ma vie, dans le silence de ce surabondant loisir."


«Je ne sais de quel temps reculés, à ma rencontre tu viens à jamais plus proche. Ton soleil et tes étoiles, jamais, ne pourront te tenir caché de moi pour toujours.
Maint soir et maint matin le bruit de tes pas s’est fait entendre ; ton messager est venu dans mon cœur et m’a secrètement appelé.


Je ne sais pourquoi ma vie est aujourd’hui éperdue, et une frémissante joie circule au travers de mon cœur. C’est comme si le temps était venu pour moi d’en finir avec mon travail, et je sens faiblement dans l’air un vestige odorant de ton exquise présence."


«Si quitter ce monde est une réalité aussi forte que d'aimer, alors il doit y avoir une signification dans les rencontres et les séparations de la vie.»

Rabindranath Tagore.

 

 

how *beautiful it is !thank you so much!

Commentaire n°2 posté par *reguigne il y a 4 jours à 13h32  
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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 15:44

AILLEURS…

383346 330133343679358 100000480841042 1312280 1366866209 sAilleurs  il pleut, ailleurs  il fait froid ; ailleurs on pleure, ailleurs on est seul.

Ailleurs on danse, ailleurs on se marie ; ailleurs on rêve, ailleurs on s’endort…

 

LUI :  « allez, dis oui, dit-il en s’asseyant sur le bord de la table.

ELLE : non ! elle se dirige vers la porte.

LUI : pourquoi  jamais ?

ELLE : je n’en sais rien ou plutôt si …

LUI : eh bien alors, tais-toi ! il lui tourne le dos.

ELLE : pourquoi est-ce que je devrais me taire ? elle hausse les épaules.

LUI : attends un peu !

ELLE : je n’aime pas attendre !

LUI : mais reviens donc !

ELLE : je ne peux  pas ! elle se tait et reprend pour elle-même : plus jamais ça, plus jamais ça !

elle fait non de la tête.

LUI, il insiste : tu verras, on peut changer !

ELLE : on ne verra rien du tout, c’est tout vu ! »

elle sort sans se retourner.

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