Ne me retiens pas ainsi
Si Marie-Madeleine a connu et aimé le corps de son Seigneur, comment pourra-t-elle accepter qu’il lui échappe ?
C’était un vivant qui, bien qu’extraordinaire, pouvait être plus ou moins compris et dont on pouvait prévoir les réactions, voire les paroles.
Mais, maintenant, où est le corps ? Où est la vérité ? Que peut-on comprendre de ce qui ne se comprend pas ?
On a l’air comme ça fini mais fait pour durer éternellement. Mais qu’est-ce qui dure au-delà d’une vie normale ? Qu’est-ce qui subsistera quand je n’y serai plus ?
Je me lève le matin, j’écris, pourquoi ?
Pour comprendre ce sur quoi je n’ai aucune prise : ma propre vie ?
Comment pourrais-je la prolonger ?
Les autres me sont ou donnés ou repris, pourquoi ?
J’aimerais donner un sens et croire à l’incroyable…